Quelles sont vos motivations pour participer au projet RESIRISK ?
RESIRISK, c’est la continuité de la prise en main du dossier PPRT. RESIRISK devrait répondre à beaucoup de questions que l’on a pu poser aux services de l’État lors de débats publics. Cela concerne notamment :
– l’assurance des activités économiques situées en zone de risque,
– l’expertise préalable à la réalisation des travaux,
– la responsabilité du chef d’entreprise.
Les entreprises seront-elles facilement mobilisables pour prendre en compte les risques industriels ?
Oui, quand elles auront compris que PPRT ou non, les dirigeants d’entreprises auront des responsabilités à assumer en termes de protection des salariés. Quand ce message sera passé, 80% du travail sera fait. Tant qu’il n’y a pas de menace de procès, ce n’est pas toujours facile de faire bouger les entrepreneurs. Pour intégrer les risques, il faut de la communication et des échanges. Une communication simple, rapide, et la possibilité de poser des questions et d’avoir les réponses en direct.
Existe-t-il a un besoin d’améliorer la sécurité des salariés par rapport aux risques ? Le PPRT peut-il faire évoluer la situation des salariés sur ce plan ?
Peut-être que cette procédure, va entraîner d’autres choses sur lesquelles les entreprises n’avaient pas porté d’intérêt. Je ne parle pas des entreprises qui ont des CHSCT, car elles ont des ressources, mais de celles qui ont moins de cinquante salariés. Elles pourront peut-être se rendre compte que des démarches peuvent être communes et qu’elles vont résoudre d’autres problèmes de sécurité. Cela peut se traduire par la mise en place d’un plan d’évacuation cohérent avec les risques en présence ou par l’actualisation de leur Document Unique de Sécurité.
Cela permettra peut-être d’éveiller les personnes et de dire qu’il est possible de profiter de cette occasion pour se mettre aux normes sur d’autres points.
Ces procédures concernent pour l’instant les usines Seveso seuil haut. Mais demain, le modèle PPRT ne va-t-il pas s’appliquer sur les installations classées ? Des entreprises qui n’étaient pas installations classées ne vont-elles pas le devenir ? Aujourd’hui, les entreprises doivent de plus en plus justifier de ce qu’elles font et de la manière dont elles le font. Cela peut aussi à un moment devenir une valeur ajoutée vis-à-vis de nos clients. Quand il y a une contrainte, il vaut mieux essayer de s’en servir et la transformer en atout.
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