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30/04/19

Diffuser l’alerte, une question de moyens ?

En France, malgré un contexte règlementaire précis et des capacités technologiques importantes, l’alerte pèche encore, dans de nombreuses situations, à initier rapidement le déclenchement des opérations de gestion de crise. Quels que soient les risques (inondation, tsunami, séisme, industriels, etc.), les retours d’expériences témoignent de difficultés à lancer les interventions. La question des moyens utilisés pour l’alerte se pose évidemment. En France, les sirènes restent le moyen privilégié de transmission, alors qu’elles ne sont pas systématiquement entretenues et audibles.

La technologie pour diffuser l’alerte existe pourtant. Mais quand bien même elle est utilisée, elle soulève de nouvelles interrogations :
>  juridique : quelles responsabilités des services de secours pour des messages sur les réseaux sociaux ?
technique : comment garantir l’efficacité de la diffusion de l’information face à toutes les situations, notamment pour les personnes véhiculées ?

L’utilisation de moyens de plus en plus techniques a donc introduit de la complexité dans les chaînes de diffusion de l’alerte et ainsi fait apparaître des facteurs de d’incertitude.

Au-delà de la diffusion ponctuelle de l’alerte, il est nécessaire de travailler régulièrement avec les habitants afin de les rendre acteurs. La sensibilisation aux consignes de sécurité est un passage obligé pour développer les réflexes adoptés en situation de crise. Le contenu des messages peut à ce titre être travaillé pour mieux s’adapter à la cible visée et au contexte de réception.  Les messages aux contenus décalés sont souvent efficaces, tels que ceux présentés au colloque concernant le risque d’avalanche : « Vous êtes expert de la montagne… mais l’avalanche ne le sait pas« . Utiliser le bon sens, l’humour, sans être alarmiste, est ainsi un moyen de susciter la réflexion et de faire évoluer les conduites.

Afin de changer les perceptions collectives, il s’agit donc de faire évoluer les représentations de l’ensemble des acteurs concernés. En cas d’alerte, les habitants ne doivent pas jouer un rôle uniquement passif, en appliquant les consignes de mise à l’abri, mais doivent aussi être actifs, en adaptant ces consignes à leur situation particulière et en acceptant de changer leurs habitudes. C’est par exemple tout l’enjeu pour les personnes véhiculées, qui ont souvent pour premier réflexe d’aller chercher leurs enfants à l’école en cas d’alerte, allant ainsi à contre courant des consignes de sécurité. L’association de tous les acteurs dans le processus et le travail sur la transmission de l’information, à chacun des niveaux, est primordial.


30/04/19

Semaine de la sécurité

En partenariat avec les acteurs du territoire (industriels, collectivités, entreprises et organismes de protection civile), une semaine d’animations pour sensibiliser à la sécurité.

> Lieu et date : territoire de Caux Seine agglo, du 13 au 19 mai.

> Voir le programme détaillé

 


30/04/19

Financer les mesures PPRT

Point de blocage n°1 : Avance du crédit d’impôt

Sur le PPRT du Havre, 290 logements sont concernés par des obligations de travaux. Ils sont situés sur la commune de Gonfreville-L’Orcher. Dans le cadre du programme d’accompagnement, une avance du crédit d’impôt est faite aux foyers qui déclarent en dessous du plafond fixé par l’Anah. Les autres propriétaires doivent faire l’avance de la somme. Constatant que cette avance est un véritable frein à la réalisation des travaux et qu’aucune solution nationale n’est proposée, la ville de Gonfreville-l’Orcher a délibéré pour assurer la prise en charge financière « relais » de la part de l’État.

Point de blocage n°2 : le financement des mesures sur le domaine public maritime

La mise en œuvre des mesures foncières sur les territoires publics est particulièrement complexe et donne lieu à une multitude de cas particuliers difficiles à gérer. Afin d’accompagner financièrement les acteurs économiques concernés par des conventions d’occupation temporaire sans droits réels et de favoriser la mise en protection des personnels, un accord local a été conclu à la fin de l’année 2018 entre les industriels, les services de l’État et les collectivités, pour accompagner les entreprises non titulaires de droits réels à la mise en œuvre de mesures d’amélioration de la protection (MAP). 12 critères d’éligibilité ont été fixés pour pouvoir bénéficier de cet accompagnement. A titre d’exemple, sont exclus les cas de cessation d’activité ou de déplacement hors du territoire de la métropole du Havre.

Ce dispositif a fait l’objet d’une réunion d’information à la fin du mois de mars, organisée par Synerzip-LH, la DREAL et présidée par la sous-préfète, à laquelle se sont rendues 11 des 14 activités économiques concernées ainsi que le GPMH. Depuis, 5 rendez-vous individuels entre les responsables d’activités économiques, Synerzip-LH et la DREAL ont été programmés. Une démarche à suivre, qui permettra peut-être d’initier une dynamique pour la mise en œuvre des mesures alternatives.

 

 


30/04/19

Mars – Avril 2019

1

ACTUENVIRONNEMENT, 29-04-19, R. PERNOT

Dépollution d’envergure à l’ancienne raffinerie de Dunkerque.

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2

LE PARISIEN, 17-04-19, H.D.

Mitry-Compans : trois sites de la zone industrielle épinglés par la DRIEE.

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3

ACTUENVIRONNEMENT, 16-04-19, L. RADISSON

La notion de « plateformes industrielles » entre dans le code de l’environnement.

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4

FRANCE INFO, 11-04-19, J. ALBERTS

Des habitants de Gournay-sur-Aronde expropriés à cause du site Seveso voisin.

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5

INFOPROTECTION, 01-04-19, E. KAN

DUER : le document unique est en sursis.

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6

OUESTFRANCE, 27-03-19

Vern-sur-Seiche : un accord avec les collectivités pour limiter les risques du site Antargaz-Finagaz.

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7

LA VOIX DU NORD, 27-03-19, F. BIDAUD

Dainville : l’Etat met un coup de pression sur Primagaz, sommé d’engager les travaux.

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8

LE MONDE, 22-03,19, S. LEPLATRE

Une explosion massive dans une usine chimique en Chine fait 47 morts.

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9

PRESSE OCEAN, 17-03-19

Donges : le projet de contournement SNCF de la raffinerie contesté au tribunal.

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10

ACTU ENVIRONNEMENT, 11-03-19, C. HUGLO

Pollution dans les Yvelines : un cas d’école de l’application de la loi sur le dommage écologique.

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04/04/19

Les mardis de la DGPR

La rencontre sera consacrée aux modifications des autorisations en matière d’ICPE.

> Lieu et horaire : DGPR, dans la matinée (à préciser)

> Lien vers le programme de la rencontre

> Inscription par mail avant le 10 mai


03/04/19

Édito

Pour la mise en œuvre des PPRT, nous entamons une période délicate : aux niveaux local et national, ils ne sont plus un sujet d’actualité de premier plan. La phase actuelle est plus «discrète» et moins politique. Pourtant, maintenir la dynamique est la condition sine qua non pour assurer la mise en œuvre effective des règlements. Si de nombreux points de blocage ont été levés depuis le vote de la loi risques en 2003, tous ne sont pas résolus.

Il est par exemple impensable qu’une solution ne soit pas trouvée rapidement pour assurer l’avance du crédit d’impôt. Après tant d’efforts pour réunir les conditions financières et techniques permettant la réalisation des travaux chez les riverains, l’absence d’avance des aides de l’État peut être un ultime frein qui doit être levé. Il est, par ailleurs, nécessaire que les acteurs économiques bénéficient d’un minimum d’accompagnement. Peut-on se satisfaire de les informer sur l’existence des risques ! Les collectivités qui mettent en œuvre des expropriations et des délaissements concernant les entreprises rencontrent de vraies difficultés relatives à leur relocalisation, et à la perte de dynamique économique de leur territoire. Pourtant la solution des mesures alternatives n’a encore jamais été mise en œuvre depuis 2015.

En 2019, tout comme l’année dernière, notre programme de travail sera donc axé sur le règlement de ces situations. En 2018, nous avons concentré nos efforts sur le traitement des équipements publics. 2019 nous permettra de mettre l’accent sur le rôle des collectivités locales dans l’accompagnement des acteurs économiques. Alors que nombre d’entre elles sont encore isolées dans la recherche de solutions locales, cette démarche de partage d’expériences est d’évidence un point de passage obligé pour entretenir une dynamique nationale.

Yves Blein, président d’AMARIS, député du Rhône

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