Pour la mise en œuvre des PPRT, nous entamons une période délicate : aux niveaux local et national, ils ne sont plus un sujet d’actualité de premier plan. La phase actuelle est plus «discrète» et moins politique. Pourtant, maintenir la dynamique est la condition sine qua non pour assurer la mise en œuvre effective des règlements. Si de nombreux points de blocage ont été levés depuis le vote de la loi risques en 2003, tous ne sont pas résolus.
Il est par exemple impensable qu’une solution ne soit pas trouvée rapidement pour assurer l’avance du crédit d’impôt. Après tant d’efforts pour réunir les conditions financières et techniques permettant la réalisation des travaux chez les riverains, l’absence d’avance des aides de l’État peut être un ultime frein qui doit être levé. Il est, par ailleurs, nécessaire que les acteurs économiques bénéficient d’un minimum d’accompagnement. Peut-on se satisfaire de les informer sur l’existence des risques ! Les collectivités qui mettent en œuvre des expropriations et des délaissements concernant les entreprises rencontrent de vraies difficultés relatives à leur relocalisation, et à la perte de dynamique économique de leur territoire. Pourtant la solution des mesures alternatives n’a encore jamais été mise en œuvre depuis 2015.
En 2019, tout comme l’année dernière, notre programme de travail sera donc axé sur le règlement de ces situations. En 2018, nous avons concentré nos efforts sur le traitement des équipements publics. 2019 nous permettra de mettre l’accent sur le rôle des collectivités locales dans l’accompagnement des acteurs économiques. Alors que nombre d’entre elles sont encore isolées dans la recherche de solutions locales, cette démarche de partage d’expériences est d’évidence un point de passage obligé pour entretenir une dynamique nationale.
Yves Blein, président d’AMARIS, député du Rhône
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