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27/02/25

Le 13/14 d’AMARIS

Gaëtan Cheppe (Responsable Service Risques Urbains et Sanitaires à la Ville de LILLE) présentera une campagne d’analyses de sols sur des parcelles privées (300 jardins volontaires).
 
Cette démarche proactive a été engagée, très récemment, par la ville de Lille (en partenariat avec la Ville de Faches-Thumesnil et l’école Junia) autour d’un site industriel ayant historiquement produit divers types de batteries, entraînant des rejets atmosphériques riches en plomb. Ces émissions ont contaminé les sols environnants, justifiant la mise en place d’une Servitude d’Utilité Publique (SUP) imposée par l’État pour encadrer la gestion des terres impactées. Toutefois, des analyses récentes indiquent que la pollution pourrait s’étendre au-delà du périmètre fixé. Cette démarche vise à :
– Fournir aux habitants des informations détaillées sur les risques sanitaires liés aux sols.
– Appuyer, une nouvelle fois, la demande de révision du seuil de dépollution et de l’extension de la SUP.
– Veiller à la juste application du principe pollueur-payeur.
 
Nous avons souhaité dédier ce 13/14h à cette campagne car, dans le cadre des échanges du réseau AMARIS, la contamination des jardins par des polluants d’origine industrielle est souvent évoquée.
 
Dans la mesure où cette démarche vient d’être initiée, la ville de Lille ne nous livrera pas de retour d’expérience ni de résultats d’étude. En revanche, nous pourrons aborder les questions du positionnement des collectivités, du montage de la démarche, des partenariats nécessaires, etc.
 
 
Pour participer à cet échange, inscrivez-vous ici.
 
Précédent 13/14
– 12 mars : Caux Seine Agglo – La semaine de la sécurité
– 28-01 : Métropole de Lyon – Accompagnement aux travaux prescrits par les PPRT
– 12-12 : Métropole de Rouen – Cartographie dynamique des contrôles des sites Seveso

25/02/25

Loi sur l’interdiction des PFAS

La proposition de loi du député Nicolas Thierry visant à protéger la population des risques liés aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) et à en restreindre l’usage par les industriels vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Bien que fortement amoindrie par rapport au projet initial, cette loi permet d’interdire la fabrication, l’importation et l’exportation des PFAS dès 2026 pour certains produits de consommation (cosmétiques, farts, habillement) et pour tous produits textiles dès 2030. AMARIS se félicite de ces avancées, attendues dans la lutte contre la production et la diffusion de ces polluants éternels qui dégradent l’environnement et affectent la santé des salariés et des habitants.

Une prise en compte partielle

Cette loi est un premier pas sur une question de santé publique plus générale qui doit nécessairement être renforcée.

> Seules 20 molécules sont prises en compte dans la loi alors que les PFAS représentent une famille de plusieurs milliers de substances employées dans l’industrie et les produits de consommation depuis les années 1950.

> Les émissions dans l’air et la contamination massive et durable des sols ne sont abordées dans cette loi.

Des collectivités démunies face aux contaminations sur leur territoire

« Nous appelons le gouvernement à mobiliser davantage de moyens pour que les collectivités puissent agir sur leurs territoires et protéger la santé des habitants, déclare Alban Bruneau, Président d’AMARIS. Dans cette perspective, nous interpellons également sur la nécessité de créer une instance nationale qui permette d’agir collectivement. Parallèlement, les industriels doivent se saisir de cette problématique en vue d’assurer un avenir durable aux activités industrielles sur nos territoires ».

Au-delà du problème de l’eau potable largement relié dans les médias, la contamination aux PFAS ouvre de nombreux questionnements pour les collectivités dans l’exercice de leurs compétences : assainissement, gestion des eaux pluviales, des déchets et du foncier contaminé, ou de la protection des populations à risque (crèches, écoles, etc.).

Les problèmes que les collectivités affrontent (ou devront affronter) sont nombreux. Pour prioriser leurs actions et dans un souci d’utilité publique, elles doivent s’appuyer sur une expertise au plus près du terrain. Aujourd’hui, outre le manque de moyens, c’est l’absence de connaissance qui paralyse les collectivités dans leur engagement. Face à des pollutions d’ampleur dont on ne mesure pas encore les impacts sanitaires et environnementaux, elles sont en tension entre des inquiétudes citoyennes et l’impossibilité d’agir.

Pour AMARIS, une question que ne se limite pas aux PFAS 

Pour accompagner les collectivités, AMARIS a initié, en janvier 2022, un collectif de travail sur le sujet difficile et complexe des pollutions industrielles et de leurs effets sur la santé et l’environnement. En donnant la parole à celles et ceux qui sont confrontés au quotidien aux questions des habitants, l’objectif est de poser pour la première fois, un diagnostic des difficultés rencontrées : santé publique, pression citoyenne, compétences, etc.

Très vite, la question des PFAS s’est invitée dans les échanges et un premier constat s’est imposé : l’absence de politiques de prévention génère des actions curatives, très onéreuses, reposant essentiellement sur les collectivités.

Ce programme Collectivités et pollutions industrielles est piloté par AMARIS, en partenariat avec l’Institut Ecocitoyen, la métropole de Lyon, la ville de Montreuil, la communauté urbaine du Havre et l’Ecole nationale des travaux publics. Une restitution de ces échanges est programmée courant 2025.