Une délégation s’est rendue à Rotterdam du 28 au 30 janvier afin de rencontrer des homologues de la gestion des risques. Elle était composée de Julien Lahaie, chargé de mission Appel des 30 de la Vallée de la chimie au sud de Lyon, Robin Le Nohan, CEREMA, Delphine Favre, Amaris et Sandra Decelle-Lamothe, coordinatrice de RESIRISK.
Les acteurs rencontrés ont permis de prendre connaissance de la manière dont sont gérés les risques industriels dans le port de Rotterdam. Ce dernier ne comprend pas moins de 120 sites Seveso seuil haut, 150 000 salariés et 89 km de quais ! Sur 5167 hectares se côtoient des entreprises Seveso et non Seveso.
Alan Dirks, Manager Project du Port de Rotterdam, a indiqué que des critères sont établis pour accueillir de nouvelles entreprises : leur activité doit obligatoirement avoir un lien avec les sites Seveso déjà installés. Les entreprises du port, Seveso ou non, bénéficient des mêmes moyens de secours, comme l’a précisé Marteen Worp de la Safety Region of Rotterdam. Par ailleurs, le code de la construction néerlandais ne permet pas d’imposer des travaux de réduction de la vulnérabilité aux entreprises. La prise de conscience des risques se fait par le dialogue, avec une approche pragmatique. Au vu des risques en présence, les travaux ne seraient pas suffisants… Des plaquettes d’information et des formations, réunissant les salariés des sites Seveso et des entreprises voisines, sont au travail. Un projet inédit de marketing territorial a aussi trouvé de nombreux échos dans l’appel des 30 de la Métropole lyonnaise. Jillian Barendregt, de Stadhavens s’appuie sur des entreprises ambassadrices pour valoriser la vitalité de start up installées dans le port. Enfin, l’architecte Reinier de Graaf, de la célèbre agence OMA, n’a pas manqué d’exprimer, en français !, que pour lui « les terrains impossibles sont toujours une source d’une nouvelle urbanité. »
RESIRISK à Rotterdam !
01/02/15