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17/10/16

PPRT et signalétique

signaletique-1Les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) peuvent prescrire des mesures relatives à l’utilisation ou à l’exploitation des bâtiments, des infrastructures et des espaces publics. Ils peuvent notamment prescrire des mesures de signalisation d’information sur le risque. Dans certains cas, cette signalisation doit informer le public qu’il traverse un périmètre d’exposition aux risques. Dans d’autres cas, il est spécifié qu’elle portera sur la
 conduite à tenir en cas d’alerte. D’un contexte et d’un PPRT à l’autre, les cas de figure sont donc très variés. Mais, d’une façon générale, la rédaction des obligations dans les règlements suscite de nombreuses questions sur les messages à délivrer, les emplacements et le format de la signalisation.

Or il n’existe pas de modèles ou de panneaux dédiés. Le besoin a ainsi émergé localement de disposer d’outils et de préconisations pour une bonne mise en œuvre de ces dispositions. Des consignes ou modèles, permettant un traitement cohérent sur le territoire national ainsi que la garantie d’une conformité à la réglementation et aux objectifs poursuivis par les PPRT, s’avèrent nécessaires.

L’association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (AMARIS) et le Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles et des risques dans l’agglomération lyonnaise (SPIRAL) ont donc organisé une réflexion avec les parties prenantes concernées. Ce document vous en présente les principales conclusions.

Télécharger le livret de recommandations


17/10/16

PPRT et activités économiques

plaquette

AMARIS et l’INERIS, en collaboration avec l’Agence Edel et le CEREMA, ont travaillé à la rédaction d’un Résiguide s’adressant aux dirigeants des entreprises riveraines des établissements à haut risque, en zones « bleu » d’un PPRT, afin de leur proposer des pistes pour améliorer la sécurité de leurs salariés.

 

Ce document rassemble, d’une part, des éléments de vulgarisation adaptés à la réalité des entreprises et à leur niveau de connaissance et, d’autre part, des éléments plus techniques développés par l’INERIS et s’adressant plus particulièrement aux experts de la question. Il comprend 3 niveaux :
> un niveau de sensibilisation ;
> un niveau intermédiaire, pour passer à l’action, les informations fournies étant plus techniques ;
> un niveau expert destiné aux bureaux d’études et aux personnes ayant une bonne connaissance du risque industriel.

Vous pouvez d’ores et déjà télécharger
la plaquette qui correspond
à la partie 1 du document.

Le Résiguide est, quant à lui, en cours de finalisation et paraîtra prochainement.

 

Rappel – Le projet RESIRISK
Porté par l’association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (AMARIS), avec le concours de la Direction Générale de la Prévention des Risques au Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, le projet RESIRISK vise à produire des outils, notamment des guides, destinés aux entreprises et aux collectivités afin qu’elles soient en capacité de mettre en œuvre les PPRT.

Nous remercions l’ensemble des partenaires du projet :
Agence Edel, Bordeaux Métropole, Caisse des dépôts et consignations, CCI de Lyon Métropole, CEREMA, CFDT, Communauté de communes de la vallée du Garon, Communauté urbaine d’Arras, Direction Générale de la Prévention des Risques technologiques – MEEM, ENTPE, Fédération SOLEN, FFB, Grand Lyon Métropole, INERIS, Master Altervilles, Région Rhône-Alpes Auvergne, Salaise-sur-Sanne, UIC, UFIP, Université du WUR (Pays-Bas).


27/09/16

Travaux Riverains


08/07/16

Guide – procédure de délaissement

ceremaCe guide décrit les différentes étapes de la procédure, sur la place et le rôle des collectivités, tout en fournissant à ces collectivités ou à leurs groupements des « documents types » qui peuvent être utilisés dans la mise en œuvre opérationnelle de ces procédures. Il est basé sur des textes réglementaires et des connaissances accumulées dans le suivi de procédures de délaissement liées à un PPRT.

Pour toutes questions complémentaires, vous pouvez adresser un email à l’adresse suivante : mesuresfoncieres-pprt@developpement-durable.gouv.fr

Télécharger le guide

 


29/06/16

Incendie dans une usine à Saint-Fons

En 1966, lorsqu’une sphère de stockage de gaz explose à Feyzin, Internet et les réseaux sociaux n’existent pas. Il faut attendre les premiers reportages radio, puis télé le soir, pour que les français apprennent la catastrophe.
50 ans plus tard, le 28 juin à 11h50, toujours dans la vallée de la Chimie, un feu s’est déclaré sur un site Seveso à Saint-Fons. Rapidement, des images sont diffusées sur les réseaux sociaux.
50 ans plus tard, la circulation de l’information s’est donc… « accélérée ».
AMARIS appelle une réflexion sur l’information publique d’urgence et la diffusion, aux collectivités, d’outils leur permettant de se saisir de cette problématique.

Top chrono – la diffusion de l’information entre 12h et 14h
pipardA 12h15, un automobiliste circulant sur l’autoroute filme le nuage de fumée et le diffuse au monde entier via l’application périscope. Les premiers tweets et images des fumées circulent sur les réseaux sociaux. Plusieurs posts sont publiés sur les comptes facebook d’habitants de l’agglomération, immédiatement partagés et commentés. La presse reprend l’information : un article du Progrès est mis en ligne à 12h37
(à 14h30, cet article totalise plus de 50 400 vues).

Les communes concernées réagissent chacune de leur côté.
A Feyzin, le serveur d’appel téléphonique est lancé à 12h40 pour demander le confinement dans les bâtiments publics puis pour avertir les habitants inscrits dans la base de données. A 12h54, un communiqué officiel est en ligne sur le site de la ville puis sur son mur Facebook. A Saint-Fons, la mairie répond aux questions des habitants sur sa page facebook.

La Préfecture diffuse des informations à partir de 13h.
A 13h09, le compte twitter du préfet (4 539 abonnés) explique « Incendie Blue Star Sillicone : feu de produits finis dans un local de stockage. L’entreprise a déclenché son Plan d’opération interne ». La seule préconisation de ce fil sera destinée aux automobilistes à 13h28.

A 13h50, l’incendie est maîtrisé par les pompiers. La préfecture communique par twitter, les mairies sur leurs pages facebook et/ou site internet. Les commentaires sont nombreux mais dispersés. Certains se félicitent d’avoir été alerté par téléphone, d’autres regrettent de n’avoir pas reçu de SMS.

A 22h00, la recherche google “incendie usine Saint-Fons” recueille 16 200 résultats.

5 constats

1
Désormais, l’information se diffuse aussi vite que la vision. L’information officielle, validée et certaine, sera toujours en retard.

2
L’analyse qualitative et quantitative de la diffusion de l’information via les réseaux sociaux nécessite des compétences que les collectivités publiques n’ont pas toujours. Elles connaissent mal l’impact de leurs tweets et messages facebook. Cette analyse permettrait pourtant de mieux comprendre les phénomènes de diffusion. 

3
Cet accident s’est produit sur le territoire d’une métropole, à la frontière de deux communes (Saint-Fons et Feyzin). Avant le déclenchement du PPI, les sources d’information sont multiples et ne sont pas forcément coordonnées. La question du partage des bases de données des personnes à informer est criante.

4
Concernant les outils d’alerte, l’utilisation des serveurs d’appel/texting est entrée dans les mœurs. Mais son efficacité dépend entièrement des bases de données et donc de l’inscription volontaire des habitants. Les outils sophistiqués d’alerte par application smartphone n’ont pas été utilisés.

5
Les collectivités publiques commencent à utiliser les réseaux sociaux, mais elles en ont une maîtrise « variable » et les messages ne sont pas toujours coordonnés entre collectivités.

Engager une réflexion sur la diffusion de l’information publique d’urgence

La question de la diffusion de l’information publique d’urgence dans un monde de réseaux sociaux est récente. Elle s’est formalisée, au début des années 2000, avec l’apparition du concept de SMEM  (Social Media Emergency Management) ou sa traduction française de MSGU (médias sociaux en gestion des urgences). Quelques agences de communication spécialisées travaillent sur ce sujet.
Mais elle n’a pas donné lieu à un guide de bonnes pratiques validées par les pouvoirs publics.

Amaris appelle une réflexion avec l’État sur l’information publique d’urgence et à la diffusion auprès de chaque collectivité publique d’outils permettant de se saisir de cette problématique.


28/06/16

Guide diagnostic

guide-diag-3Publié en juin 2016, ce guide compile les 3 guides techniques (qui dataient de 2008) et intègre des évolutions techniques et de doctrine. Nous retenons que, dans les zones de surpression 20-50 mbar, l’objectif de performance s’applique désormais vis-à-vis des panneaux vitrés.

Ce guide apporte les éléments nécessaires pour réaliser les diagnostics de vulnérabilité :
                 > des maisons individuelles
                 > des logements individuels situés
                 dans des bâtiments collectifs d’habitation
                 > Pour la suppression : des logements individuels
                 situés dans des bâtiments collectifs d’habitation
                 jusqu’à R+4.

Consulter le guide

 


21/06/16

Contrôle des transports de marchandises dangereuses

revue-des-guides77% des marchandises dangereuses transportées
sont des hydrocarbures liquides et gazeux
.
C’est ce que nous apprend un rapport publié en juin 2016 par le conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).
Nous retenons de cette évaluation du contrôle des transports de marchandises dangereuses sur les trois modes de transport terrestre (routier, ferroviaire et fluvial) :
1. « L’absence d’une connaissance claire des flux au niveau régional »
2. La politique actuelle de contrôle ne présente pas de carence majeure.
3. 9 recommandations sont formulées notamment pour améliorer les synergies de travail entre les deux directions générales impliquées, c’est-à-dire la DGPR (direction générale de la prévention des risques) et DGITM (direction générale  des infrastructures, des transports et de la mer).

lire le rapport


17/06/16

Une première

fenetre2Le bâtiment Delta a été renforcé pour résister à un effet surpression de 112 mbar. Et il ne ressemble pas à un blockhaus ! Techniquement, pour répondre aux objectifs de performance du PPRT, la façade du bâtiment la plus exposée a été recouverte d’une « seconde peau » en bois avec fenêtres intégrées.

Pour parvenir à ce résultat qui, on l’espère, servira d’exemple
à d’autres projets, ce projet a mobilisé de nombreux intervenants et des moyens importants. Il a, notamment, fallu trouver un constructeur de fenêtres qui accepte de concevoir des menuiseries sur mesure et, ensuite, effectuer des essais à taille réelle en tunnel.

Les coûts liés au renforcement PPRT sont aujourd’hui difficiles à évaluer car ces travaux s’intègrent dans un projet plus global d’éco-réhabilitation du bâtiment Delta. Ce projet, nommé AERIDE, visait un double objectif : protéger les salarié du site et rendre le bâtiment moins consommateur d’énergie. Pour y répondre, le choix retenu a été de tester en grandeur nature un mur bois en matériaux biosourcés intégrant une menuiserie bois alu et un système d’isolation thermique par l’extérieur à base de fibre bois. La réhabilitation du bâtiment Delta a coûté environ 2,2M€ et a bénéficié de subventions de l’Ademe, de la région Rhône-Alpes, etc.

Les caractéristiques du bâtiment
         > superficie : 3900m2
         > destination : tertiaire
         > 4 niveaux
         > construction : années 60
         > structure : béton-poutre

Lire le communiqué de presse Solvay inaugure son bâtiment administratif de Saint-Fons


16/06/16

PPRT – Revue des guides

PPRT et stratégie

PPRT et mesures foncières

PPRT et travaux

PPRT et entreprises

Les guides techniques des effets toxiques, thermiques, de surpression

26/05/16

A quoi sert Batirsûr ?

batirsurAvec l’ordonnance d’octobre 2015, les règles qui s’imposent aux entreprises impactées par des prescriptions de travaux sont désormais plus souples. En revanche,
pour « l’urbanisation future », rien n’a changé.
Lorsque les règlements autorisent des extensions ou constructions de bâtiments, ces derniers doivent tenir à l’aléa et répondre aux objectifs de performance. Les surcoûts liés
au respect de ces prescriptions, tout particulièrement dans
les zones de surpression, sont suffisamment importants pour freiner voire empêcher tout nouveau projet. Dans un contexte de crise économique et
de rareté du foncier, il était indispensable d’approfondir les connaissances
sur l’impact d’un effet de surpression 20-50 mbar sur les bâtiments en acier
(très fréquents dans les zones d’activités) et d’apporter une solution technique économiquement acceptable pour les entreprises.

Optimiser la conception des bâtiments

Piloté par l’INERIS, le projet Batirsûr a développé une méthodologie pour optimiser la conception des bâtiments en acier de plain-pied dans les zones de surpression 20-50 mbar, qui consiste à :
       > caractériser l’aléa de surpression : niveau d’intensité, type d’agression
       (onde de choc ou déflagration), temps d’application et orientation
       des façades ;
       > définir le dimensionnement à prévoir pour chaque élément de structure.
       Tous ces éléments n’ont pas forcément à être traités différemment 
       dans les périmètres PPRT.

Nous retenons de notre lecture du guide Batirsûr que les pratiques actuelles sur-dimensionnent les mesures de protection : le dimensionnement en zone PPRT peut nécessiter peu d’adaptations techniques.

Réduire les surcoûts

Le guide Batirsûr illustre cette nouvelle méthodologie, reconnue par le MEEM, avec deux exemples.

       1. Un premier cas d’étude présente un bâtiment en acier situé dans une zone
       35-50 mbar d’une onde de choc d’une durée de 150ms.
       Conclusions : contrairement à ce que les pratiques simplifiées actuelles
       des bureaux d’études prévoient, les éléments de portiques ne sont pas
       à renforcer. Seuls les éléments structuraux secondaires de la façade la plus
       exposée nécessitent quelques modifications.
       Ces mesures ramènent, pour cet exemple, le surcoût estimé de l’ordre
       de 150% à environ 5%.

       2. Un deuxième exemple vient tempérer un peu les économies réalisées…
       Un bâtiment en acier situé dans la zone 35-50 mbar d’une onde de choc
       d’une durée de 500 ms.
       Conclusions : Avec les méthodes simplifiées actuelles des bureaux
       d’études, le surcoût est d’environ 100 à 150 %. Avec la méthodologie
       Batirsûr, le surcoût est estimé à 20- 45 %.

En savoir plus

* Sur le site de l’INERIS : télécharger le guide Batirsûr
* Article AMARIS Surpression 20-50 mbar : le guide Bâtirsur