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19/10/13

Zone FAI surpression : recommandations ou prescriptions ?

BAOAinsi au niveau local, certaines DREAL appliquent le guide méthodologique qui précise : « les prescriptions sont obligatoires pour les constructions futures, pour les constructions existantes elles étaient recommandées ». Dans d’autres cas, c’est la note de 2008 qui est appliquée. Pour mémoire, dans cette note de décembre 2008 intitulée Éléments de précision sur les stratégies de réduction de la vulnérabilité du bâti dans l’élaboration des PPRT, il est indiqué qu’il n’y a pas d’investigation en zone faible car il n’y a pas de prescription avec un « cas particulier pour la surpression ». Dans ce cas précis, « il parait judicieux de prescrire un objectif de résistance des ouvertures vitrées et de la toiture dans ces zones, afin de protéger la vie des personnes, etc. » Ce sujet « zone Fai : prescriptions ou recommandations ? » donne parfois lieu à des débats au niveau local. Dans les réunions de POA, il est parfois demandé de rendre un avis par vote.

Exemples de PPRT
Prescriptions   
Givors, Vern-sur-Seiche, Donges, Châteauneuf les Martigues, Serpaize-Villette-de-Vienne
Recommandations
Port-Jérôme, Grandpuits, Carling, Gargenville, Viriat

Pour information, les travaux en zone d’effet surpression d’intensité 20-50 mbar sont décrits dans un livret intitulé Renforcement des fenêtres dans la zone des effets de surpression d’intensité


14/10/13

Hiérarchiser les travaux

Consulter

 


30/09/13

Inventer la gestion d’événement

Le POI n’a pas permis de faire face à l’incident Lubrizol.
Le 21 Janvier 2013, un incident est survenu dans l’usine chimique Lubrizol de Rouen, provoquant le déclenchement du Plan d’Opérations Interne (POI) de l’exploitant. Cet incident a provoqué pendant 2 jours un dégagement important de mercaptans, gaz soufrés extrêmement malodorants mais sans atteintes graves sur la santé. Ces émissions ont été senties en région parisienne et jusqu’au Sud de l’Angleterre, causant un sentiment de panique dans la population et une crise médiatique. Panique qui n’a pas diminué avec l’annulation du match de football Rouen-Marseille et, le déclenchement, par le Préfet, du Plan Particulier d’Interventions (PPI).

Le premier constat du rapport du CGEDD est que le POI n’a pas permis de faire face à cet incident. Il était inadapté car conçu pour faire face à un risque majeur. A Rouen, les procédures de gestion de crise ont montré leurs limites face à un incident local présentant de faibles enjeux sanitaires.

Travailler sur les notions d’événement et d’incommodité
Si dans le cas de l’incident Lubrizol, il n’y a pas eu de risque significatif lié à la toxicité, des effets incommodants ont eu lieu. De tels scénarios méritent d’être pris en considération. Comment ? En inventant une nouvelle procédure destinée à mobiliser les pouvoirs publics : la gestion d’évenement.

Les recommandations du CGEDD

– Recommandation n°1 – Faire recenser par les DREAL à travers la relecture des études de dangers, établissement par établissement, les cas « d’incommodités » des établissements Seveso et de commencer à les caractériser en vue de leur prise en compte.
– Recommandation n°2 – Prévoir la prise en compte des risques incidentels dans les dossiers d’autorisation des établissements nouveaux par un chapitre « études des incommodités » à intégrer dans les études de dangers déjà définies d’un point de vue réglementaire.
– Recommandation n°15 – Créer et formaliser la notion nouvelle de « gestion d’événement », distincte de la « gestion de crise », destinée à mobiliser sans délais les services publics de manière large autour d’une autorité unique.

Gestion de crise : le rôle des communes et… des intercos
L’expérience Lubrizol a permis de repositionner le rôle des maires dans la gestion de crise. Elle a également conduit le CGEDD à s’interroger sur le rôle qui pourrait être confié aux structures intercommunales dans ce type de situation. L’ampleur des crises dans les établissements classés Seveso dépasse, en effet, très souvent l’échelle communale.

Le CGEDD formule 4 recommandations  :

– Recommandation n°6 – Associer le ou les maires les plus directement concernés et les structures intercommunales à la gestion de crise à l’intérieur des structures de gestion et à la préparation de la communication.
– Recommandation n°7 – Prévoir une compétence claire et explicite des structures intercommunales en appui au traitement de la crise, par exemple s’agissant d’information générale aux populations.
– Recommandation n°8 – Organiser le partage des rôles en matière d’information entre l’État et les communes et les structures intercommunales, avec un contenu déterminé par le premier et une diffusion assurée par les secondes.
– Recommandation n°9 – Intensifier la préparation des situations de crise avec les maires. Encourager le développement de systèmes modernes de relais de l’information de crise.

La communication : une question à prendre au sérieux
La communication fait partie de la «qualité perçue» par les citoyens du traitement d’une crise de cette nature. C’est un enjeu essentiel pour lequel il convient de s’entrainer, d’adapter sans cesse ses méthodes aux nouveaux outils disponibles et de coordonner le rôle de chacun.

Les recommandations du CGEDD

– Recommandation n°20 – Organiser au niveau local et sous l’égide du préfet, la parole des pouvoirs publics, dans sa diversité, en l’articulant avec celle des autres acteurs.
– Recommandation n°21 – Prévoir l’information régulière et privilégiée d’un deuxième cercle construit à partir du CODERST et du CLIC, et avec des représentants des salariés, sur les événements lors de leur déroulement.
– Recommandation n°22 – Généraliser l’utilisation des réseaux sociaux pour la communication de l’État, notamment en cas de crise et mettre en place un plan d’action à cet effet.
– Recommandation n°23 – Donner aux services une orientation explicite sur le contenu de principe des messages en cas d’événements ou de crises, qui doivent ne contenir que des éléments factuels sur les risques et les dispositions prises pour les réduire et les gérer.
– Recommandation n°24 – Réaliser, au niveau national, un nombre suffisant d’exercices Seveso, à l’image des pratiques du secteur nucléaire, pour consolider la mobilisation des services sur événement, l’usage des plans particuliers d’intervention (PPI), et le contenu des messages de communication.

Force d’intervention, surveillance de la qualité de l’air et autres recommandations
Parmi les 35 recommandations, nous retiendrons également la proposition de créer une force d’intervention rapide qui avait déjà fait l’objet d’une annonce en avril dernier par le Ministre de l’écologie. Cette force d’intervention rapide serait destinée à renforcer les services publics et les entreprises impliquées dans un accident industriel.

Autre recommandation : de nouveaux acteurs pourraient être sollicités. Par exemple, les associations agréées à la surveillance de la qualité de l’air qui mesurent, étudient et communiquent sur la pollution atmosphérique.

Pour consulter les 35 recommandations, téléchargez le rapport
Organisation de l’alerte, de l’information et de la gestion de crise en cas d’accident industriel dans la perspective de la création d’une force d’intervention rapide, Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD)


30/09/13

Les effets des PPRT sur l’immobilier

C’est le thème que le Commissariat Général au Développement Durable a sondé dans une étude sur « Les risques industriels et le prix des logements ».

« L’impact de ces plans est difficile à estimer, car les plans mis en œuvre en zones urbanisées sont récents. Cependant, l’analyse d’autres événements modifiant la perception du risque permet d’apporter des premiers éléments de réponse. »

Lire la suite


30/09/13

Un deuxième PPRT annulé

Le Tribunal administratif de Rennes, par jugement du 28 Juin 2013, a annulé le PPRT autour de l’établissement BJ 75 à Redon (35), approuvé le 25 Février 2011. Cette décision fait suite à un recours déposé le 26 Avril 2011, par l’association « Riverains de BJ 75 » composée d’une quarantaine de membres.

Les motifs retenus

  •  L’absence des avis des personnes et organismes associés (POA) dans le dossier d’enquête publique.
  • L’avis du commissaire enquêteur a souligné le caractère insuffisant de la concertation.
  • Le bilan de la concertation figurant dans la note de présentation du PPRT, se limite à un rappel des réunions organisées.

Ce PPRT, qui ne comportait pas de mesures foncières, avait reçu un avis défavorable de la commune de Redon.


23/09/13

Circulaire plates-formes

Les sites concernés
Le nombre des sites est aujourd’hui fixé à 17.
 
Un préalable : la gouvernance collective.
Il est désormais possible de maintenir ou d’accepter de nouvelles activités industrielles dans les zones soumises à PPRT. Cette souplesse dont l’objectif est de préserver la dynamique économique de ces zones industrielles n’est accordée que dans des conditions bien précises. Les règles du jeu sont simples : un système de gouvernance collective doit être mis en place par tous les industriels de la plate-forme. Cette gouvernance est LE préalable pour bénéficier de règles assouplies.
Chaque entreprise devra participer à différentes opérations collectives de sécurité, comme la coordination, voire la mutualisation des moyens de secours, la coordination HSE des exploitants, ou encore la rédaction de procédures d’urgence coordonnées et transversales aux activités.
Aujourd’hui, un travail d’adaptation au contexte de chaque plate-forme doit être entrepris. Les industriels présents sur les sites retenus auront le choix de la forme que prendra cette gouvernance : charte HSE, contrat, association syndicale libre (ASL), association d’industriels, GIE, etc.
Les nouvelles règles
Seront acceptées sur la plate-forme, y compris en zone « grisée », les entreprises:
– disposant d’une culture du risque technologique, par exemple les entreprises classées elles-mêmes Seveso ;
– présentant un lien technique direct avec les entreprises de la plate-forme: partage d’équipements, d’utilités ou de services, échange de matières premières ou de process.
 
Pour ces entreprises, les extensions ou nouvelles implantations seront autorisées, à condition de protéger les postes de travail permanents des opérateurs contre les accidents dont les risques ont été identifiés pour l’élaboration des PPRT. Ces mesures de protection pourront comprendre des dispositions constructives et des mesures organisationnelles.
Cette circulaire pourrait permettre de libérer des centaines d’hectares qui sont aujourd’hui gelées.

Lire la circulaire


26/06/13

Un outil cartographique pour consulter le PPRT

feyzinIl existe plusieurs façons de communiquer sur les cartes des PPRT. Feyzin a choisi un outil de cartographie dynamique (googlemap).

 C’EST UNE PREMIÈRE. Une commune a fait le choix d’utiliser des outils de cartographie dynamique pour présenter les cartes d’aléas stabilisés à sa population. Le principe est simple : utiliser googlemap et créer un accès via le site de la mairie www.ville-feyzin.fr. Fini les fichiers PDF au téléchargement interminable ou les documents trop flous : les Feyzinois ont le luxe de pouvoir zoomer sur la carte, cliquer sur leur quartier, l’école ou la boulangerie pour mieux connaître les caractéristiques des risques.

Pourquoi les habitants ne lisent-ils pas les documents officiels concernant les risques technologiques ? Comment pourrait-on les sensibiliser ? La ville de Feyzin et Amaris font le pari que la cartographie dynamique est un élément de réponse. Elles ont donc initié ce projet pilote avec pour objectifs de simplifier la consultation des cartes, améliorer la transparence sur des procédures administratives complexes et pourquoi pas donner envie aux habitants d’en savoir plus.

 


23/06/13

Projet pilote – Le PPRT de Feyzin sur googlemap

feyzinC’EST UNE PREMIÈRE. Une commune a fait le choix d’utiliser des outils de cartographie dynamique pour présenter les cartes d’aléas stabilisés à sa population. Le principe est simple : utiliser googlemap et créer un accès via le site de la mairie www.ville-feyzin.fr. Fini les fichiers PDF au téléchargement interminable ou les documents trop flous : les Feyzinois ont le luxe de pouvoir zoomer sur la carte, cliquer sur leur quartier, l’école ou la boulangerie pour mieux connaître les caractéristiques des risques.

Pourquoi les habitants ne lisent-ils pas les documents officiels concernant les risques technologiques ? Comment pourrait-on les sensibiliser ? La ville de Feyzin et Amaris font le pari que la cartographie dynamique est un élément de réponse. Elles ont donc initié ce projet pilote avec pour objectifs de simplifier la consultation des cartes, améliorer la transparence sur des procédures administratives complexes et pourquoi pas donner envie aux habitants d’en savoir plus.

> Vous êtes une collectivité.
> Vous souhaitez utiliser un outil de cartographie dynamique.
CONTACTER AMARIS AU 01 40 41 42 12.


14/06/13

Protection des voies de circulation

A Jarrie

  Depuis la fin des années 70, les routes nationales, départementales et communales autour du site industriel sont équipées de feux et panneaux lumineux « Gaz toxiques ». Ces feux sont testés tous les 3 mois par l’industriel. Cela fait suite à un arrêté pris dans le cadre du plan ORSECTOX. Il existe également deux feux sur la voie ferrée de part et d’autre du site.

A Pierre-Bénite

Les services de l’État ont équipé les autoroutes A7 et A450 (qui longent l’usine) de barrières automatiques. Elles permettent de couper la circulation en cas d’alerte. Elles avaient été mises en œuvre à Feyzin lors d’un exercice « grandeur nature » en 2007.
La limite d’un tel équipement, ce sont les heures d’embouteillages (quasiment tous les matins et tous les soirs à Pierre-bénite) où les voitures se retrouvent bloquées sur l’autoroute à la hauteur du site industriel.


30/04/13

Intervention d’un EPF

Valérie Decize est directrice de l’ingénierie foncière à l’EPF Lorraine.

epflDepuis quand travaillez-vous sur la thématique des PPRT ?

L’EPF Lorraine a, dès 2007, inscrit les PPRT dans sa politique pluriannuelle d’investissement. Mais nous n’avons été saisis sur ce dossier qu’en 2012. Pour intervenir, l’EPFL doit, en effet, être saisi par une commune. Aujourd’hui, nous travaillons  sur les PPRT de Han-sur-Meuse et de Richemont. C’est donc une problématique nouvelle pour nous, sur laquelle nous avons un retour d’expérience limité et de nombreuses questions. Potentiellement, nous pouvons intervenir sur tout le territoire de la Région Lorraine.

Comment procédez-vous ?

La première étape est la signature d’une convention foncière entre l’EPF et la commune. Une convention, définissant les modalités de la délégation et les missions de l’opérateur, doit alors être signée entre l’opérateur foncier et la collectivité. Dans le cas où la collectivité compétente est différente de la collectivité expropriante, l’initiative d’intervention d’un opérateur foncier est détenue par la collectivité expropriante.
Ensuite, nous menons en parallèle la gestion foncière, les négociations et la reconversion. L’EPF peut gérer toutes les procédures à la place de la collectivité : enquête publique, négociation, gestion du terrain, la perception des participations des industriels et de l’État. La commune ne paie qu’à la rétrocession.

A Richemont, est-ce que le terrain nu sera valorisé ?

Pour l’instant, la commune n’envisage rien.

Conseillez-vous de démolir le bien ?

Oui ! Et je conseillerais même de le faire rapidement. Pour des questions de coûts, de risque de vandalisme, de frais de gardiennage, la commune a intérêt à démolir le bien dès que celui-ci est délaissé ou exproprié.

Avez-vous repéré d’autres zones d’ombres ?

Nous avons un cas où le bien délaissé est occupé. Que faire des bâtiments occupés lors de l’acquisition ? Quels sont les moyens légaux à notre disposition ?