Blog

28/07/18

Le PARI de Jarrie

Rappel – Les PARI sont les Programmes d’Accompagnement sur les Risques Industriels. Lancés par le ministère de l’Écologie en 2013, ils visent à anticiper, sur plusieurs sites pilotes, les dispositifs d’accompagnement à mettre en place pour permettre aux propriétaires privés de réaliser les travaux prescrits par le PPRT, afin de construire une boîte à outils. Sept sites ont fait ou font encore l’objet d’un PARI : Bassens, Donges, Jarrie, Lanester, Lespinasse, Marseille, Roussillon.

L’implication des élus est fondamentale pour sensibiliser les habitants.

Soliha, l’opérateur logement a déployé une large campagne de communication sur les trois communes concernées : distribution d’affiches et de plaquettes dans les commerces et lieux publics, communiqués diffusés sur les sites internet des mairies et dans la presse locale, envoi de courriers ciblés auprès des copropriétaires identifiés, permanence tenues dans les salles municipales… autant de canaux utilisés pour diffuser largement l’information auprès des habitants. Résultat : la dynamique locale a rapidement pris, et les deux réunions publiques organisées ont chacune attiré une centaine de personnes. Les élus locaux s’impliquent également activement en rencontrant directement les riverains les plus réticents. En ce qui concerne les logements sociaux, l’accompagnement consiste en une sensibilisation des bailleurs, une aide à la prise de contact avec les diagnostiqueurs et les entreprises réalisant les travaux . Résultat : à un an de la date limite du dépôt des dossiers, près de la moitié des demandes ont été effectuées auprès de l’opérateur.

Anticipation et flexibilité : deux mots d’ordre à suivre à chaque étape de l’accompagnement

La phase opérationnelle dure 30 mois. Pour traiter les 672 logements sur un temps très limité, l’opérateur doit être particulièrement pro-actif, notamment en anticipant les points de blocage potentiels à chaque phase de l’accompagnement.

  • Concernant la réalisation des diagnostics, Soliha a facilité les démarches des habitants en sélectionnant une liste de diagnostiqueurs et en gérant la prise de rendez-vous (1 jour identifié par diagnostiqueur).

  • Des abandons de la procédure au moment de la réalisation des travaux, fréquents dans ce genre d’opérations, ont pu être évités par des relances téléphoniques, illustrant la nécessité de communiquer de manière permanente auprès des habitants. Les actions de communication ne doivent pas être seulement prévues au démarrage du dispositif. Il faut entretenir la dynamique pendant toute la durée de la phase opérationnelle. L’opérateur a, par exemple, récemment organisé des campagnes de porte-à-porte.

  • Bien que trois groupements d’entreprises aient été sélectionnés en amont pour réaliser les travaux, deux d’entre eux se sont finalement désistés. Après une nouvelle phase de démarchage des entreprises, l’opérateur s’est finalement tourné vers des entreprises multi-services, les plus adaptées pour réaliser les travaux liés à la prise en compte du risque toxique.

  • Le montage financier du PARI, qui prend en charge la totalité de travaux effectués, comporte cependant une tranche de 40% de crédits d’impôts. Anticipant certaines difficultés administratives des habitants, l’opérateur a réalisé un guide méthodologique d’aide à la déclaration d’impôt qu’il a communiqué à tous les ménages concernés.

  • Les copropriétés nécessitent un traitement particulier : au-delà de la sensibilisation des syndics, l’opérateur logement s’est impliqué en participant aux assemblées générales, où sont prises les décisions. Malgré tout, certains problèmes techniques subsistent, concernant par exemple l’installation de SAS de confinement dans les petites copropriétés.

La dynamique est bien lancée, mais connaît actuellement une phase de ralentissement. Il s’agit désormais de s’atteler à la question du délai de réponse des entreprises réalisant les travaux, alors que de nombreux dossiers ont été déposés. Par ailleurs, l’opérateur et les collectivités doivent sensibiliser les personnes qui se sentent les moins concernées. Autant de points d’attention à garder en tête pour permettre la poursuite de la démarche dans de bonnes conditions.


27/07/18

Accompagnement des travaux : quand l’État prend la main

Expérimentés sur 7 sites, les PARI ont permis de déployer un accompagnement individualisé, piloté par les services de l’État. A leur suite, des collectivités se saisissent de cette boîte à outils pour mettre en place leur propre dispositif. D’autres configurations sont possibles : les services de l’État peuvent initier des démarches, en soutien aux collectivités. 

 La DREAL Hauts-de-France a ainsi lancé un marché public pour retenir un prestataire. Le programme d’accompagnement sera dimensionné à l’échelle de la région. Il cible, en particulier, 7 PPRT représentant un potentiel de 419 logements. L’intérêt est ici de mutualiser un accompagnement qu’il peut être lourd pour les collectivités de déployer pour quelques logements uniquement : 3 des PPRT ciblés concernent moins de 20 logements. Alors que les 7 PPRT ont été approuvés entre 2011 et 2014, il s’agit peut être d’accélérer la mise en œuvre…

Le travail d’assistance et d’aide à la décision aux habitants sera classique pour ce genre d’opération. Le prestataire retenu devra accompagner les riverains dans l’information, la réalisation d’un diagnostic logement, l’assistance au montage des dossiers et le suivi de la réalisation des travaux.

La mobilisation des collectivités restent nécessaire pour créer les conditions favorables. Sur ce point, les retours d’expériences des PARI ont souligné la nécessité d’une implication forte des élus dans la sensibilisation des habitants et la diffusion de l’information. Le marché public sera lancé à l’automne. Affaire à suivre…


29/06/18

Collectivités, PPRT et entreprises

Cette démarche consiste à renforcer les échanges via un cycle de rencontres et de visites de terrain. Le travail a commencé le 20 octobre lors d’une rencontre où les collectivités ont pu faire état, en présence de la DGPR, d’une représentante de l‘UIC et de l’association Synerzip-LH, de leurs situations, des actions déjà entreprises, des freins repérés, etc. Un groupe de travail dédié a été constitué : il se réunit chaque trimestre pour approfondir certaines pistes de travail, orienter la démarche et la production de documents.

La seconde étape s’est déroulée en janvier au Havre. Cette visite de terrain a été consacrée à l’approfondissement du rôle des acteurs de la zone industrialo-portuaire et à la mise en œuvre des plans de mise à l’abri (PMA-AE). Les représentants des Métropoles de Lyon, Brest, Rouen, ainsi que de Dainville, Salaise-sur-Sanne ou Caux-Vallée-de-Seine ont pu rencontrer des acteurs locaux particulièrement actifs en matière d’accompagnement des entreprises impactées par les PPRT : CODAH, Gonfreville-l’Orcher, SYNERZIP-LH, CCI Seine-Estuaire, GPMH, services de l’État. Après une « immersion » au sein d’une réunion d’information pour les entreprises situées en zones bleues du PPRT et une visite de la ZIP, les échanges ont plus particulièrement porté sur les spécificités du PPRT havrais (les PMA-AE) et la dynamique locale impulsée par les acteurs.

Les fiches expériences

Parmi les documents produits dans le cadre de cette démarche, ce sont les fiches expériences qui rendront compte, de façon synthétique, des bonnes pratiques développées dans les territoires. Ces fiches, actuellement en cours de production, prendront la forme de documents opérationnels et seront publiées régulièrement sur notre site internet.

Les fiches expériences sont classées en 5 catégories :
1. Mesures de protection
2. Information-sensibilisation
3. Accompagnement
4. Gouvernance
5. Coordination de la gestion de crise

Prochaine étape en octobre

Nous poursuivrons ce travail, au cours des prochains mois, avec les collectivités, services de l’État et associations d’industriels. C’est dans ce cadre que nous organisons un nouveau temps d’échanges collectif, qui prendra la forme d’une visite de terrain de la Vallée de la Chimie, les 4 et 5 octobre 2018. Au cours de deux journées d’échanges et visites, nous aurons l’occasion d’approfondir collectivement le fonctionnement de la Vallée de la Chimie, sous le prisme particulier de la gouvernance de la sécurité. Pourquoi et comment instaurer une gouvernance de la sécurité ? Comment faire de la gouvernance de la sécurité un levier d’attractivité pour le territoire ? Les associations d’industriels de différentes plates-formes (Le Havre, Montoir de Bretagne, Dunkerque) viendront partager leur expérience. Nous réfléchirons ainsi aux liens que la gouvernance permet de créer, entre les entreprises d’un territoire, mais aussi entre les entreprises et le territoire.

Pour ne pas manquer ce nouveau moment fort du projet, nous vous invitons à vous inscrire avant le 20 septembre 2018 par mail à contact@amaris-villes.org. Télécharger le programme


29/06/18

PPRT de la Vallée de la Chimie

SECURENO’V : la démarche d’accompagnement des habitants
La Métropole de Lyon a lancé au printemps 2018 le programme Secureno’v, destiné à accompagner les riverains dans la mise en œuvre des mesures de protection sur leur logement. C’est une démarche désormais devenue presque classique pour les collectivités. Ainsi la Métropole a retenu un prestataire (cabinet SOLiHA) pour fournir un appui aux habitants à chaque étape de la procédure : la réalisation du diagnostic, la consultation des artisans et le dépôt des dossiers de financement.

Ce qui est moins classique dans ce PPRT, c’est le nombre de logements situés en zone de prescriptions (5 400) à traiter dans un laps de temps inscrit dans la loi (8 ans après l’approbation du PPRT).

5400 logements… 8 ans… un calendrier difficile à respecter. Afin de tenir la cadence et d’éviter les dérives, la démarche est conçue pour que le traitement d’un logement ne s’étale pas au-delà d’une année. A partir du moment où un habitant signe un bon d’engagement, il sera accompagné, pendant un an, de A à Z pour effectuer les démarches et bénéficiera d’un financement à 100% des travaux. Le restant à charge de 10% est, en effet, financé par les collectivités et les industriels.

Pour garantir la bonne conduite de cette procédure à l’ampleur inégalée, la Métropole a préparé le terrain et anticipé certains des blocages rencontrés dans des opérations similaires, et tout particulièrement :  
– l’avance du crédit d’impôt qui peut faire l’objet d’un accompagnement.
– la mobilisation des artisans, et le cas échéant, leur formation, qui a déjà commencé. Deux réunions de sensibilisation ont été organisées. Elles étaient animées par les services de l’État, le CEREMA et l’INERIS.

PPRT et acteurs économiques
Le 13 juin dernier, le Préfet de Région a également désigné l’accompagnement des entreprises impactées comme étant un chantier prioritaire. Environ 1 000 entreprises sont concernées. Le coup d’envoi sera donné à l’automne 2018 : le Préfet informera chaque responsable d’activité par courrier de sa situation. Si les responsables d’activités économiques ne sont plus soumis à des obligations de travaux par le PPRT, ils doivent néanmoins prendre des mesures pour assurer la sécurité des personnes.

Cette information de l’État sera complétée un dispositif d’accompagnement piloté par la Métropole dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte Métropolitain d’innovation. Il sera décliné selon 3 volets :
> Information/sensibilisation
> Accompagnement individualisé
> Échange de bonnes pratiques (notre démarche nationale de partage d’expériences)
Ce dispositif vise à sensibiliser les acteurs économiques, les aider à mettre en œuvre des actions concrètes (diagnostics de vulnérabilité, information des salariés, plan de mise à l’abri) et valoriser ces bonnes pratiques.

5 400 logements + 1 000 entreprises = 🙄 Comment leur délivrer une information personnalisée ?
Pour communiquer sur les PPRT auprès des habitants et des acteurs économiques concernés, il paraît indispensable de leur fournir des cartes afin qu’ils situent leur bien dans le zonage réglementaire. Mais comment informer tous les riverains (5 400 + 1000) concernés en leur fournissant des cartes personnalisées ?
La DDT a développé un outil de cartographie dynamique, permettant aux riverains de situer leur bien dans les zonages précis. Ces derniers peuvent se localiser à partir de leur adresse ou de la référence cadastrale. En fonction de l’adresse renseignée, la carte de zonage apparait, ainsi qu’un descriptif des mesures à prendre.

 


08/06/18

Risques et entreprises : le film !

Rappel – Résiguide expliqué en une vidéo

Depuis plusieurs année, Amaris travaille à la création d’un guide à destination des activités économiques riveraines pour se protéger face aux risques.

Rédigé par l’Agence EDEL, l’INERIS, le CEREMA, et AMARIS ce guide permet à chaque responsable d’entreprise située en zone de risques technologiques majeurs de mieux comprendre et répondre aux problématiques de protection et de réduction de vulnérabilité en zone de PPRT.

Paru en 2017, ce guide reste téléchargeable ici

Mais comme il est toujours plus facile de présenter une démarche en image, l’INERIS a réalisé une courte vidéo de présentation.

Au travers d’exemples concrets et de témoignages de responsables d’entreprises qui ont mis en œuvre les mesures de protection, de réorganisation et parfois de travaux, ce film permet à chaque dirigeant de mieux s’approprier une démarche et de faire des choix judicieux et responsables, pour son activité.

Ce film peut être librement utilisé par les collectivités lors des rencontres organisées avec les entreprises riveraines 

Voir le film 

 

 


07/06/18

Embouteillages à proximité des sites à risques

Si la question semble marginale, elle n’en est pas moins fondamentale.
En effet, les embouteillages constituent un facteur de vulnérabilité supplémentaire :
        > les automobilistes sont plus nombreux à être exposés aux effets
        des risques.
        > En cas d’alerte, les embouteillages peuvent gêner l’évacuation
        des personnes et bloquer l’accès des secours.

C’est le cas à Jarrie en Isère. La route nationale 85, qui traverse la zone rouge du PPRT, est fréquemment encombrée par un trafic automobile dense. Or, le PPRT approuvé en 2015 prescrit l’équipement des voies routières de « dispositions […] pour réguler le trafic et interdire l’arrêt dans la zone d’exposition aux risques technologiques ». Par ailleurs, les gestionnaires des voiries ont pour rôle d’informer les usagers avant leur entrée de la zone du risque technologique, ainsi que des comportements à adopter.

Schéma du dispositif de gestion du trafic routier à Jarrie

Pour répondre à ces exigences du PPRT en fluidifiant la circulation à l’intérieur ce périmètre, un dispositif de gestion du trafic par des feux tricolores a été implanté. Les feux sont disposés en limite de zone dans les deux sens. Un système de capteurs sous chaussée permet d’évaluer la circulation à l’intérieur de la zone, et ainsi de retenir l’entrée des véhicules pour prévenir les bouchons. L’information aux automobilistes est quant à elle assurée par des panneaux dynamiques renseignant sur la limitation de vitesse et annonçant le feu. Le pilotage du dispositif est assuré en amont, depuis la station de contrôle de Grenoble.

 

Voir aussi :

 


Territoires à risques : vers de nouvelles pratiques vertueuses ?

Le 5 juin 2018, se tenait à Paris la remise des prix du trophée Responsible Care, récompensant les industriels du secteur de la chimie ayant mis en place des initiatives vertueuses dans le domaine environnemental ou sociétal. Cette journée a été l’occasion de revenir sur ce référentiel international.

Un référentiel pour la responsabilité sociétale des industriels de la chimie

Stéphanie Kerbarh, députée de Seine Maritime, lors de la remise des prix Responsible Care. Paris, 5 juin 2018

La charte Responsible Care est le référentiel international de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) du secteur de la chimie. Comme l’a rappelé Stéphanie Kerbarh, députée de Seine Maritime et présidente du groupe d’étude RSE, l’engagement des industriels en faveur d’une meilleure prise en compte de leur environnement local est poussé par une dynamique législative favorable. Le projet de loi PACTE, qui sera prochainement adopté à l’assemblée, permettra ainsi aux entreprises d’inscrire la responsabilité sociétale dans leurs statuts.

Une prise en compte croissante des enjeux locaux

De manière concrète, le référentiel est structuré autour de 6 principes que les signataires s’engagent à respecter, tant au niveau des processus de production que de l’implication auprès des parties prenantes. Il a pour but d’offrir aux entreprises des moyens d’action pour la « gestion d’un risque maitrisé », c’est-à-dire dans la prévention des risques et dans l’engagement pour le territoire. La journée a été l’occasion de présenter la méthode à l’origine de la prochaine édition du référentiel Responsible Care, qui se fonde sur la volonté de mieux intégrer les parties prenantes dans la construction du référentiel. Le travail s’est ainsi appuyé sur l’expérience d’acteurs issus d’univers variés : industriels de la chimie, experts en risques, mais aussi élus locaux ou associations de défense de l’environnement.

Le référentiel a aussi pour ambition d’inciter les entreprises à innover, en valorisant les actions vertueuses. Pour cette 4ème édition du trophée, le jury récompensé plusieurs projets dans des catégories telles que l’environnement ou la santé. Nous retenons les actions mises en œuvre sur le territoire de nos adhérents, Bassens et Chalampé.

A Bassens, le groupe Michelin a travaillé avec les élus locaux pour préserver la ressource en eau de la Gironde, en mettant en place un dispositif de traitement des eaux usées. L’entreprise Solvay implantée à Chalampé a quant à elle élaboré un outil destiné à évaluer l’impact des changements d’organisation sur la santé des employés. Ces deux exemples témoignent de la volonté d’ancrer localement la responsabilité des industriels.


27/03/18

Plan de mise à l’abri – entreprises

Contexte – Deux PPRT qui ont en commun trois spécificités.
1. Ces deux sites sont concernés par la circulaire plateforme.
Les zones industrialo-portuaires du Havre et de Port-Jérôme font partie des sites classés «plate-forme». A ce titre, ils bénéficient de règles PPRT différentes et, depuis 2013, les acteurs travaillent sur la mise en place d’une gouvernance collective de la sécurité.

2. Ces deux PPRT fixent une feuille de route aux entreprises riveraines.
Les règlements PPRT imposent aux entreprises la mise en place de plan de mise à l’abri – activités économiques (PMA-AE) et précisent leur contenu. Les PMA-AE doivent comprendre une bonne connaissance des phénomènes dangereux, la formation des personnes, les missions de chacun, les moyens à mettre en œuvre dont l’alerte, la participation régulière à des exercices communs avec les établissements Seveso, la nomination dans chaque entreprise d’une personne chargée de la mise à jour du PMA-AE, etc.

3. Deux associations accompagnent les entreprises.
Sur ces deux sites, la gouvernance de la sécurité est adossée sur des associations dotées de moyens : SYNERZIP-LH au Havre et l’AEPJR à Port-Jérôme.

L’AEPJR est animée par la communauté d’agglomération Caux-Vallée-de-Seine. Cette association compte aujourd’hui 27 membres. Née dans les années 70, elle porte des projets communs entre les entreprises Seveso et les entreprises riveraines tels que le PPRT, la mise en place de sirènes, la création d’un plan de communication d’urgence ou encore des projets de développement économique pour la zone.

Au Havre, SYNERZIP-LH est née de la fusion entre une association préexistante au PPRT axée autour de la problématique du développement économique et l’association créée pour porter la gouvernance collective de la sécurité imposée par le PPRT (E-SECUZIP-LH). Le conseil d’administration est composé d’entreprises Seveso, d’entreprises riveraines, du Port, de la CCI, etc. Le travail est animé par une équipe pilotée par un délégué général.

Les entreprises riveraines disposent d’un recueil départemental de conseils pour mettre en place les PMA-AE.
Les règlements PPRT ont donc fixé aux entreprises riveraines une feuille de route et des interlocuteurs désignés pour les accompagner. Par ailleurs, à l’initiative du SIRACED-PC, et avec l’appui des acteurs locaux (les deux associations, les collectivités), un recueil de recommandations a été élaboré pour aider les entreprises. En portant ensemble un « discours » commun auprès des entreprises, les acteurs locaux de la sécurité et les services de l’État assurent la compatibilité de ces mesures avec le Plan Particulier d’Intervention (PPI). Une difficulté de la mise en œuvre des mesures organisationnelles a donc été levée.

Ce recueil très synthétique est présenté sous forme de fiches à remplir. Chacune contient les informations à connaître. Les 17 fiches sont organisées autour de 3 axes :

  • Les fiches pédagogiques : connaissance des risques, information et formation, exercices.
  • Les fiches « mesures de protection » : transmission de l’information en cas d’événement, alerte interne, mise en sécurité de l’établissement, local de mise à l’abri, définition des missions, retour à la normale.
  • Les fiches d’enregistrement en cas d’activation du PMA-AE : déclenchement de l’alerte, mise à l’abri, contact des parties prenantes, activation du PMA, recensement des personnes.

 

En 26 pages, ce livret donne toutes les clés aux entreprises. Une fois rempli, il permet également d’assurer la traçabilité de ce qui a été décidé et fait, et d’en informer les associations, les services de l’État, les industriels et les collectivités.

L’accompagnement au Havre : « vers un fond commun d’expériences »
Des sessions de formation sur site + des entretiens individualisés

Une première session expérimentale s’est déroulée le 19 juin 2017 sur le site de  SAFRAN Nacelles. Les entreprises présentes ont pu partager leurs expériences sur le sujet et disposer de repères essentiels pour engager la réflexion au sein de leurs établissements. L’après-midi était consacrée à l’approche PMA-AE chez SAFRAN Nacelles avec une visite du site.

Les entreprises réunies ont enrichi le futur cahier des charges des formations à venir. En effet, SYNERZIP-LH prévoit de planifier des sessions pour les 150 à 200 entreprises concernées. Cela représente environ 20 sessions qui pourraient s’étaler jusqu’à 2021.

L’accompagnement à Port-Jérôme : « créer des binômes entreprises Seveso-entreprises riveraines »
Des réunions annuelles de sensibilisation + des visites sur site selon les besoins exprimés

Sur le site de Port-Jérôme, les acteurs avaient enclenché le travail avec les entreprises riveraines, avant le PPRT, en élaborant un plan de communication d’urgence. Le dispositif est testé une fois par an. Pendant une semaine, chacun des Seveso au nombre de 5 déclenche son plan de communication d’urgence afin de le tester. L’agglomération retient de cette expérience que le public des entreprises est difficile à mobiliser d’autant plus que toutes ne sont pas identifiées.

Cette expérience sert de base de réflexion pour organiser la sensibilisation sur le PMA-AE. L’accent semble notamment être mis sur le lien de proximité à établir entre les sites Seveso et les entreprises. L’association envisage, en effet, de former des binômes entreprises Seveso / entreprises riveraines. Dans la pratique, la première étape a consisté à recenser les entreprises de la zone.

Aujourd’hui, la dynamique est lancée. Le 15 septembre, une première réunion de sensibilisation a été organisée (le règlement PPRT impose une rencontre chaque année entre toutes les entreprises concernées). Chaque entreprise s’est vue remettre un dossier personnalisé contenant des éléments sur la situation de son établissement : n° de zone PPRT, cartes d’aléas, etc. Sur les 92 entreprises recensées dans la zone industrielle, 71 sont incluses dans le PPRT. 31 ont participé à la réunion soit 44%. La démarche n’est pas réservée uniquement aux entreprises ayant l’obligation du PMA-AE mais à toute la zone industrielle dans un objectif de culture commune de la sécurité. Sur les 21 entreprises non concernées par le PPRT, 10 étaient présentes.

Tous les participants (entreprises, services de l’État et communes) ont émis un vif intérêt pour la démarche. Elle sera renouvelée en 2018 avec un retour d’expérience sur les plans de mise à l’abri qui auront été élaborés.

En savoir plus sur la mise à l’abri

18/12/17

Équipement public : le cas pratique de Chalampé

Prenez un village de 1000 habitants (Chalampé) dont l’intégralité du centre du village est situé dans le périmètre PPRT, plus particulièrement en zone bleue effet toxique. Le règlement PPRT autorise des projets sous certaines conditions (pour les équipements publics, ces conditions sont très restrictives). A Chalampé, comme dans beaucoup d’autres communes, le maire est confronté à un dilemme : assurer la protection des habitants tout en continuant à leur offrir le niveau de service auquel ils ont droit.

Est-il encore possible d’avoir des projets pour les équipements publics dans les périmètres PPRT ? Le GT AMARIS, mis en place en mars 2017, aborde cette question et suit en priorité l’étude réalisée par le CEREMA sur 8 cas (école, collège, gymnase, etc.) qui ont été sélectionnés sur les territoires de Salaise-sur-Sanne, de  La Rochelle, des métropoles de Rouen et Lyon. Pour autant, nous suivrons avec attention le cas de Chalampé car son expérience pourrait intéresser de nombreuses collectivités.

En effet, depuis des années, l’accueil des sportifs du club de rugby est insatisfaisant. A proximité du stade, les joueurs ne disposent pas des installations (vestiaires, douches) adaptées aux usages, c’est-à-dire qu’ils se changent dans des installations préfabriquées, se rendent jusqu’à la salle des fêtes, située à environ 500 mètres, pour se doucher et organisent les troisièmes mi-temps sous des tentes. Ces installations ne permettent ni un confinement en cas d’accident (risque toxique) ni un accueil acceptable en temps normal. Quel projet imaginé pour répondre aux usages actuels tout en réduisant la vulnérabilité des joueurs ? A suivre

 

 


07/12/17

Visite de la plateforme du Havre

La visite de terrain

Axes de travail prévus

Mesures organisationnelles et plan de mise à l’abri (PMA), gouvernance, « dynamique d’entrainement » des entreprises

Objectifs

> Découvrir le fonctionnement de la gouvernance sur la ZIP du Havre
> Comprendre le rôle des différents acteurs
> Approfondir la mise en place des plans de mise à l’abri (PMA)

Cibles

Élus et techniciens des collectivités, acteurs institutionnels du développement économique et industriel des territoires

Programme

Téléchargez le programme

9 janvier

14h – Immersion au cœur de l’animation pilotée par l’association Synerzip-LH
Participation à une réunion auprès des entreprises situées en zones bleues.
Objectifs : Découverte des dispositifs d’animation et de sensibilisation des acteurs économiques locaux

16h30 – Visite de la zone industrialo-portuaire du Havre
Cette visite sera pilotée par le Grand Port Maritime du Havre.
Objectifs : découvrir le territoire, l’organisation de la ZIP et sa gouvernance, les implantations des entreprises et les différents types de bâtis

Soirée-rencontre avec des décideurs locaux (CCI, GPM, élus de Gonfreville-l’Orcher et de la CODAH, DREAL, association Synerzip-LH)

10 janvier

9h-12h30 – réunion d’échanges
Avec : association Synerzip-LH, Gonfreville-l’Orcher, CODAH, SDIS, SIDPC, DREAL, Port, CCI, Caux-Vallée de Seine
Objectifs : à partir de l’intervention des acteurs locaux, découvrir la gouvernance locale à l’échelle de la ZIP et les outils d’information/sensibilisation déployés auprès des entreprises. Approfondir notre connaissance sur la mise en œuvre des PMA (leur articulation avec les dispositifs de gestion de crise, les actions menées en matière d’information, formation, sensibilisation, la pérennité dans le temps, etc.)

Merci de confirmer votre inscription et réservation (hôtel, repas) avant le 18 décembre par mail : contact@amaris-villes.org