La Cour des Comptes a publié le 1er février un rapport consacré à la gestion des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dans le domaine industriel. La Cour des comptes constate qu’en dépit de l’approbation de la majorité des Plans de Prévention des Risques Technologiques, de nombreuses difficultés subsistent.
Le rapport souligne entre autres un déficit de culture des risques et recommande d’accompagner techniquement et financièrement les communes démunies pour sécuriser les équipements publics situés en zone de danger.
L’association AMARIS pointait les mêmes problématiques lors de la présentation d’un bilan des PPRT, 20 ans après la loi Risques et imputait ces différents échecs à l’insuffisance des moyens et d’outils mis à disposition des collectivités, au déficit d’information de la population et à la rigidité des PPRT.
AMARIS appelait alors les pouvoirs publics à :
– définir une stratégie nationale PPRT 2023 – 2033,
– mobiliser des ressources financières pour la mise en protection des populations
– adapter la réglementation aux enjeux actuels.
A ce jour, ces revendications de l’association n’ont manifestement pas été entendues. Combien de rapports faudra-t-il publier, voire combien d’accidents devront survenir, pour que l’État donne enfin à la prévention des risques industriels la place et les moyens qu’elle mérite ?