Votre PPRT est-il compliqué ?
Non, le contexte est assez simple. Nous n’avons pas de mesures foncières. 16 habitations sont impactées par des prescriptions de travaux pour un effet surpression 35 ou 50 mbar. Durant l’automne 2014, les riverains concernés ont sollicité l’association locale de défense de l’environnement sur cette question ; l’association s’est naturellement tournée vers la mairie.
Comment avez-vous réagi ?
Avec quelques mois de recul, je peux dire que nous avons réagi de façon énergique pour apporter une solution. Le 28 novembre, nous sommes venus à la rencontre PPRT à Paris. Nous avons, par exemple, découvert le système de la consignation de la Caisse des dépôts qui est très facilitant. En décembre, nous avons élaboré notre projet et produit une proposition de convention de financement. En janvier, nous avons réuni les parties intéressées au financement afin de vérifier leur adhésion. Il n’y a aucun blocage. Les financeurs, c’est-à-dire le conseil général de la Sarthe, la région Pays de Loire, le Mans Métropole et la société Butagaz sont désireux de voir les choses s’organiser. L’association de défense de l’environnement s’est montrée également très réceptive à notre proposition.
Concrètement que proposez-vous de mettre en place?
La ville d’Arnage propose de piloter l’ensemble de la démarche, en lançant un appel d’offre pour les travaux pour compte de tiers afin de sélectionner une entreprise chargée de réaliser les travaux. Les services techniques de la mairie assureront l’ensemble du suivi comme ils le font déjà sur d’autres types de travaux. La gestion financière passerait par un séquestre à la caisse des dépôts et consignations.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Il nous faut encore sécuriser juridiquement cette opération. Puis nous retournerons vers les habitants pour écouter leurs réactions et entendre leurs besoins. Nous savons qu’il y a des personnes âgées et certains habitants ont des difficultés financières.
Il nous faudra ajuster notre proposition et peut-être chercher des solutions d’avance de crédit d’impôts en nous inspirant notamment des pistes explorées par les PARI. A ce titre, nous sommes intéressés par ces retours d’expérience.
Et l’étape à plus long terme : si nous parvenons à mettre en œuvre ce projet, nous espérons que cette démarche participative liée aux travaux PPRT, qui aura nécessité de travailler avec une association, des riverains et de multiples partenaires publics et privés, inspira d’autres projets et de nouvelles méthodes de travail.